Honnêtement, nous ne croyons pas exagérer en affirmant que le point d’interrogation en fin de titre est superflu.
Jean-Paul Ney, il FAUT le reconnaître, a bossé dans sa vie. Il a été l’auteur ou a participé de plusieurs bouquins, sur les armes de poing, le terrorisme ou la surveillance généralisée (cliquez sur les thèmes pour vous rendre sur les fiches Fnac des bouquins). Mais là…
Il a collaboré, plusieurs fois, avec un certain Philippe Poulet, photographe, sur des ouvrages liés à l’armée et à la sécurité, dont l’un est cité ci-dessus.
En lisant les articles de Jean-Paul,nous avons été frappé par la clarté méthodique de l’un d’entre eux. Le style était inhabituellement sobre. Aucun expert international convoqué. Aucun contact top-secret de chez Al-Qaïda. On l’a retrouvé deux fois. D’abord,sur InfoDefense (à gauche) puis sur le site personnel de Jean-Paul Ney (à droite) :
Première remarque : le titre a changé. Mais vous avez raison, on s’en fout un petit peu. Par contre, les signatures et remerciements ont changé :
Vous allez me répéter : on s’en fout. Mais alors là, vous avez tort. La substance de cet article est dans ces signatures (du moins, dans l’une d’elles).
Un dossier de Jean-Paul Ney avec la collaboration de Philippe Poulet
Ah? Vérifions.
Philippe Poulet est photographe, et sans doute auteur (voir plus bas). Il a collaboré à l’édtion d’un livre sorti il y a quelques années : « Soldats de l’ombre » sur le 13e régiment blablabibloubla….
A cet instant de l’enquête, on a été découragé : on allait devoir se taper la lecture d’un livre (sans doute intéressant, du reste) pour peut-être revenir bredouille. C’était sans compter (et je ne suis absolument pas ironique) sur les militaires, souvent passionnés par leur métier. Sur des blogs (ici,et là) certains n’y sont pas allé de main morte et ont recopié ,sans intention de plagiat (eux…), des passages entier du bouquin. Merci à eux.
On peut y lire, en guise d’introduction :
« Soldats de l’Ombres » avec les photos de José Nicolas et Philippe Poulet sur un texte de Christophe Gautier, aux éditions BBK
Vous suivez? Le texte du bouquin est de Gautier, les photos de Poulet (ne riez pas). On s’est donc intéressé au texte.
Ultime défi : la légitime défense. Les dragons sont tous armés, généralement avec du matériel dernier cri mais, paradoxalement, ils sont sans doute les seuls militaires à n’avoir pratiquement pas le droit de faire feu. Pour eux, tirer est synonyme d’échec. « Cela veut tout simplement dire que l’on est repéré », reconnaît un parachutiste. De Kolwezi au Cambodge, de Sarajevo à la Somalie, cette armée invisible a accompli partout ses missions en situation extrême. Quant aux opérations en cours, « désolé, mais ça… c’est secret-défense », lâche le chef de corps.
A Dieuze, l’imposant portail du quartier Lyautey se referme sur ses secrets. Dans la nuit lorraine, le dragon de faction a une autre mission. Veiller sur la devise du régiment. Au Dela du Possible
Issu du Régiment des Dragons de l’Impératrice, le 13è Régiment de dragons parachutistes a pour marraine depuis 1959, son Altesse Impériale la Princesse Napoléon.
L’émotion de SI. La Princesse Alix Napoléon n’était pas feinte lorsque le général d’armée aérienne Douin, ancien CEMA (ancien chef d’état-major des Armées) l’a faite Chevalier de la Légion d’Honneur dans le cadre d’une brillante réception organisée au Palais de la Légion d’Honneur à Paris.
Vous ne comprenez pas? Regardez le texte du « dossier réalisé par Jean-Paul Ney en collaboration avec… » ?
Nous, on n’y a pas cru. C’est trop gros, ça doit être une erreur de l’éditeur. Le texte est de Jean-Paul Ney, les photos de Gautier et de Poulet.Ils ont oublié de le mentionner sur les fiches Fnac, voilà tout. C’est IMPOSSIBLE.
Le problèmes, c’est qu’on est tombé sur une archive du magazine VSD (à droite). On l’a lue et comparée à l’article que Jean-Paul Ney s’est attribué (à gauche) :
Devinette : par qui est signé cet article VSD ?
Le « dossier réalisé par Jan-Paul Ney en collaboration avec Philippe Poulet » était en fait un texte (ouvrage, et repris dans VSD) de….Cristophe Gautier.
Oups.